En 2016 à Bordeaux, la Culture est plus que jamais une priorité. A l’heure où les politiques culturelles publiques font face à des bouleversements sans précédent que j’évoque régulièrement ici, la Ville de Bordeaux s’est dotée d’un Document d’Orientation Culturelle (DOC) pour y répondre, autour de 3 grandes orientations : « Donner l’envie de culture à tous », « Favoriser la création et l’innovation » et « La culture, facteur d’attractivité et de rayonnement ».

Voici les grandes lignes du budget que la Ville consacrera à la Culture en 2016 : 26 390 690 € de fonctionnement (- dont plus de 22,8 M€ de subventions et dotations de fonctionnement à plus de 90 acteurs culturels et associations – et 16 276 461 € en investissement – dont près des deux tiers atour de quatre opérations majeures : la rénovation du Muséum, la construction de la Médiathèque de Caudéran, la rénovation du théâtre L’œil-La Lucarne et le lancement des travaux de la Salle des fêtes du Grand Parc.

1) Donner l’envie de Culture à tous

Des quartiers au cœur du projet culturel

La Ville poursuit le développement d’équipements culturels de proximité :

> Le nouveau bâtiment des Archives municipales, livré au printemps 2015, ouvrira ses portes au public tout début 2016 dans un périmètre élargi puisque les Archives deviennent un service commun de la Métropole.

> Achèvement des travaux de rénovation du théâtre La Lucarne dans le cadre de la réhabilitation par InCité de l’immeuble du 79 rue Carpenteyre ; ce lieu culturel de créations, de pratiques et de formations artistiques sera ensuite mis à disposition de la Compagnie théâtrale l’Œil à titre principal mais sera également ouvert à d’autres propositions, émanant d’autres acteurs culturels du quartier Saint-Michel. 1 256 000 € sont inscrits en 2016 pour l’acquisition du théâtre.

> Démarrage, au printemps 2016, des travaux de rénovation de la Salle des fêtes du Grand Parc pour une livraison attendue à la rentrée 2017. 2 000 000 € sont inscrits en 2016 pour ces travaux sur un coût total de 6 800 000 €..

> Le Muséum rénové, qui sera inauguré en 2017, sera également chargé de construire une relation repensée avec le quartier. 5 000 000 € sont inscrits en 2016 pour les travaux de réhabilitation et de restructuration du Muséum sur un coût total de 16 000 000 €..

> Démarrage en 2016 des travaux de la Médiathèque de Caudéran pour une livraison au printemps 2018. 1 800 000 € sont inscrits en 2016 pour ces travaux sur un coût total de 7 200 000 €.

La Ville va poursuivre sa politique en faveur de l’animation du patrimoine dans les quartiers en y consacrant 105 000 € dont plus de 42 000 € pour Bordeaux Patrimoine Mondial et le label Villes et pays d’art et d’histoire. Au cours des dix premiers mois de l’année 2015, Bordeaux Patrimoine Mondial a déjà accueilli presque 80 000 visiteurs qui s’ajoutent aux 120 000 participants aux Journées Européennes du patrimoine ouvertes dans 130 sites différents en 2015 avec plus de 200 animations proposées (20 000 € sont inscrits au budget 2016 pour cette manifestation).

Adapter l’offre culturelle aux nouvelles temporalités urbaines
 

La nouvelle tarification des musées de la Ville, mise en place au 1er août 2014, n’a eu aucun impact négatif sur la fréquentation et 2014 a même été une année de fréquentation record avec près de 670 000 visiteurs dans les musées, à la Base sous-marine et à Bordeaux Patrimoine Mondial.L’instauration de la gratuité le premier dimanche de chaque mois rencontre un vrai public puisque cette journée concentre autour de 10% des visites totales effectuées.

Afin de prendre en compte des demandes spécifiques, un nouveau tarif a été instauré en août 2015 qui prévoit la possibilité de suivre une visite privée en dehors des heures d’ouverture au public. Cela permet de répondre à un nouveau public, souvent professionnel.

La Carte jeunes concerne aujourd’hui près de 15 000 porteurs, dont 5 700 jeunes de moins de 16 ans, et ce chiffre, en constante augmentation (5 000 nouveaux porteurs en un an) se développera encore en 2016 grâce à l’extension du dispositif aux agents de Bordeaux Métropole.

Le lancement du Pass musées, en février 2015, est un succès et près de 1 300 Pass ont déjà été vendus à fin octobre générant plus de 31 000 € de recettes.

Dès le début de l’année 2016, les horaires du Musée des Arts décoratifs et du Design seront étendus et alignés sur ceux des autres musées, soit 11h00-18h00. Cela donnera une plus grande visibilité à un musée dont la fréquentation ne cesse de progresser.

Le succès du Muséum chez vous ou des bibliothèques éphémères (biblio-Sport ou biblio.plage dont la première édition s’est tenue à l’été 2015 sur la plage de Bordeaux-Lac) sont de parfaits exemples de la capacité des établissements à se déployer sur le territoire et ces dispositifs vont être poursuivis en 2016. Par la densité de leur réseau, les bibliothèques sont le premier acteur culturel de proximité et plus de 124 000 € seront consacrés aux actions culturelles des Bibliothèques en 2016.

Les propositions itinérantes, telles que le Bus de l’art contemporain, avec plus de 600 participants chaque année, ou les Balades urbaines, avec près de 1 100 participants à fin octobre 2015 (665 pendant toute l’année 2014) ont un public qui augmente régulièrement. Le budget de fonctionnement dédié à ces deux dispositifs est inférieur à 10 000 € annuels.

Après la boutique du CAPC, qui a déjà réalisé à fin octobre 2015 le chiffre d’affaires total réalisé en 2014, le Musée d’Aquitaine a ouvert une boutique, au mois d’octobre 2015, répondant ainsi à une attente croissante du public. Une cafeteria est installée depuis la rentrée 2015 à la Bibliothèque de Mériadeck et une étude sera lancée en 2016 pour envisager un nouvel aménagement du CAPC qui permette la réouverture d’un restaurant.

L’offre à destination des publics empêchés se développe. Une partenariat entre le Musée d’Aquitaine et la maison d’arrêt de Gradignan verra le jour en 2016 et les relations avec les patients et soignants de l’hôpital Saint-André se poursuivent. Le Musée des Beaux-arts a des propositions d’action culturelle à destination des publics malentendants et malvoyants et prévoit un partenariat avec l’hôpital psychiatrique de Cadillac. Le Musée des Arts décoratifs et du Design continue à proposer des conférences hors les murs dans des résidences de personnes âges ; il est par ailleurs en train de mettre en place un parcours destiné au malvoyants. Ces opérations sont réalisées dans le cadre d’un budget contraint puisque le budget de fonctionnement des quatre musées municipaux ouverts au public est inférieur à 1 100 000 € et que la moitié sert à maintenir les établissements en ordre de marche.

Au delà des propositions d’actions culturelles, les travaux d’accessibilité des bâtiments et monuments se poursuit. 520 000 € seront ainsi consacrés à la mise en accessibilité de la salle Vitez du Théâtre national Bordeaux Aquitaine afin de remplacer la tribune de cette salle devenue dangereuse. Les Bibliothèques de quartier seront progressivement rendues toutes accessibles ; en 2016, la bibliothèque Capucins-Saint-Michel sera rouverte au public (coût total des travaux : 660 000 €).

Apprendre et pratiquer dès le plus jeune âge

L’offre culturelle au sein des activités péri-éducatives issues de la réforme des rythmes scolaires a permis de proposer, dès la première année scolaire, plus de 50 ateliers à destination des élèves des écoles maternelles et élémentaires. Plus de 7 700 enfants venant de 32 écoles différentes, de tous les quartiers de Bordeaux, ont pu participer à ces temps périscolaires.

Le Conservatoire Jacques Thibaud, qui compte plus de 1 950 élèves en musique, danse et théâtre, a dû faire évoluer son fonctionnement et son organisation pédagogique car, avec la réforme des rythmes scolaires, les enseignements du mercredi matin ont été reportés au samedi. Il continue néanmoins à suivre et animer plusieurs partenariats éducatifs, avec les établissements scolaires, les centres d’animation, les maisons de quartier, les crèches… pour des missions d’enseignement et d’action culturelle. Les Scènes publiques du Conservatoire sont très identifiées dans la vie culturelle locale, ce sont près de 150 manifestations gratuites chaque année qui réunissent plus de 20 000 spectateurs. Le Conservatoire consacre près de 60 000 € à ses actions culturelles (sur un budget de fonctionnement total de 306 000 €, c’est un choix que la Ville affirme malgré le désengagement de l’État dont la subvention a baissé de 42% depuis 2012. Par ailleurs, le projet d’établissement 2015-2020 du Conservatoire, et notamment de Conservatoire numérique permettra d’inclure une ambition de rayonnement hors les murs devenue indispensable pour toucher de nouveaux publics.

Les ateliers pédagogiques proposés à Bordeaux Patrimoine Mondial s’adressent au jeune public dans un cadre scolaire ou familial. Ils auront été suivis par plus de 7 000 participants au cours des 12 derniers mois.

Les Musées bordelais développent de nouvelles actions en faveur du jeune public. Ainsi, le Musée d’Aquitaine a lancé à l’automne 2015 l’application Quantum Arcana, en partenariat avec FLAT26, une association bordelaise de jeux vidéo. Ces nouvelles actions s’ajoutent aux ateliers ou aux autres propositions telles que le Colloque des enfants qui réunit chaque année plusieurs classes de Gironde autour d’un thème commun en lien avec les expositions du musée.

Conforter les outils existants et les ouvrir au plus grand nombre, amateurs comme professionnels

En appui du projet de développement urbain, la Bibliothèque de Bordeaux a initié en 2015 un Schéma directeur de la lecture publique et de la politique du livre 2015-2020. La Bibliothèque travaille à la perspective de faire circuler les documents, grâce à la gratuité de l’inscription en bibliothèque (en vigueur depuis octobre 2015) et à l’adoption d’un logiciel documentaire commun aux établissements de la Métropole. Grâce au label BNR (Bibliothèque numérique de référence) accordé à la Bibliothèque de Bordeaux en 2015 par le Ministère de la Culture, une programmation triennale d’actions permettra de poursuivre, avec le soutien de l’Etat, une politique active d’équipement, de mise en place de services numériques et de numérisation. Sont prévus par exemple l’installation de nouveaux salons de lecture numérique sur tablettes, une visite virtuelle de la bibliothèque Mériadeck, des expositions virtuelles, le retour automatisé des documents… Un budget d’investissement de 135 000 € sera consacré en 2015 à l’évolution informatique des bibliothèques. La bibliothèque numérique patrimoniale, désormais baptisée « Séléné » continuera à s’enrichir (déjà 10 000 documents en ligne) et, en 2016, la Bibliothèque portera un projet majeur, la mise en ligne d’un volume des Essais de Montaigne, l’Exemplaire de Bordeaux.

Plusieurs espaces culturels municipaux ont été optimisés pour permettre à de nouveaux opérateurs, professionnels ou amateurs, d’en bénéficier. Aujourd’hui, sept espaces sont destinés à la location : Cour Mably, Salle Capitulaire, Halle des Chartrons, Espace Saint-Rémi, Marché de Lerme, les Serrages et le Théâtre de la Pergola ; ils totalisent près de 200 manifestations chaque année et attirent plus de 170 000 visiteurs. Les recettes associées devraient être en augmentation grâce à l’adoption de nouveaux tarifs de location. A ces espaces mis essentiellement à disposition de pratiques amateurs s’ajoutent quatre autres lieux : Inox, la galerie des Étables, Queyries et le théâtre La Lucarne. En 2016, plus de 31 000 € de budget de fonctionnement seront réservés à ces espaces, budget qui s’ajoute aux 35 000 € destinés aux travaux dans ces mêmes espaces.

2) Favoriser la création et l’innovation

Accompagner la création pour continuer de transformer la Ville

L’offre culturelle se développe dans tous les quartiers et la Ville soutiendra en 2016 encore plusieurs projets via la Commission d’aide à la création et le fonds d’aide à l’innovation (80 structures soutenues en 2014, plus de 100 en 2015) pour un budget de 650 000 € (avec notamment la part des budgets de création de la Semaine Digitale 2016).

Près de 90 associations culturelles bordelaises bénéficieront d’une subvention de fonctionnement en 2016 ; le budget total réservé à ces subventions dépasse 3 450 000 €. Ces subventions couvrent la totalité du champ culturel.

En 2016, la Ville consacrera 520 000 € de budget d’investissement pour installer la Fabrique POLA  dans les anciens ateliers Pargade.

La Ville continuera de soutenir les évènements rayonnants et ceux qui paraissent les plus structurants comme Novart, Bordeaux Rock, le festival Relâche ou le festival 30’30’’ porté par la Compagnie des Marches de l’été.

Le soutien à la création passe également par l’offre de résidences et d’ateliers aux artistes. Cinq résidences existent déjà : Charles-Martin, Professeur Demons, Bouguereau, Bourbon et Capérans. Un projet d’installation d’artistes sur environ 1 000 m2 sera lancé en 2016 à l’Annexe B ; il permettra l’implantation d’une pépinière d’espaces de travail à destination d’une cinquantaine d’artistes plasticiens.

Engager une dynamique collective au profit de pôles d’excellence

Le soutien à l’enseignement artistique supérieur se poursuit. La Ville maintient en 2016 sa dotation de fonctionnement à l’École d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux à hauteur de 3 150 000 € dont 60 000 € en investissement. Ce montant inclut le remboursement de l’avance accordée par la Ville à l’École en 2013.

Le soutien à l’Ecole Supérieure de Théâtre de Bordeaux Aquitaine (créée en 2009 grâce à un partenariat entre le TnBA et le Conservatoire) continue sous la forme d’une mise à disposition de personnel. C’est le même dispositif qui prévaut pour le Pôle d’Enseignement Supérieur Musique et Danse.

Établir des relations plus approfondies avec les acteurs privés de la culture

Au-delà des partenaires identifiés comme des acteurs culturels du territoire, la Ville développe dans tous ses établissements culturels une ambitieuse politique de recherche et de diversification des partenariats et mécénats. En 2015, près de 700 000 € de mécénat en numéraire ont directement bénéficié aux établissements culturels, principalement les musées, mais doivent s’ajouter près de 300 000 € de mécénat en nature (dons d’œuvres, partenariats de communication…). Les relations étroites avec des mécènes, souvent fidèles, est un atout fort qui participe au rayonnement des établissements.

3) La Culture, facteur d’attractivité et de rayonnement

Impulser une politique évènementielle ambitieuse et fédératrice

Au printemps 2016, la Ville de Bordeaux accueillera le Forum d’Avignon. Créé après la ratification de la Convention de l’Unesco sur la diversité culturelle, et soutenu dès l’origine par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Forum d’Avignon organise chaque année, avec ses partenaires, des rencontres internationales qui sont l’occasion de débats inédits entre les acteurs de la culture, des industries de la création, de l’économie et des médias. qui a pour objectif d’approfondir les liens entre les mondes de la culture et de l’économie en proposant des pistes de réflexion au niveau international, européen et local. La Ville y consacrera 75 000 € au total du budget dévolu aux subventions.

La Fête de la musique se déroulera en 2016 dans un contexte particulier puisque le jour de l’été sera aussi celui d’un match de l’Euro 2016 au Stade de Bordeaux ; une solution est à l’étude pour coupler les deux évènements. Les sollicitations étant de plus en plus nombreuses, la mise en œuvre d’un système équitable d’attribution des scènes aux associations du territoire est à l’étude. Les centres d’animation de quartier seront également sollicités en amont pour rejoindre la programmation. Le principe d’une proposition dense et variée en centre ville devrait être conservé, avec des propositions en journée dans les quartiers. 20 000 € sont réservés à l’opération en 2016.

Le festival Novart changera de périmètre et d’appellation en 2016, il évoluera vers un nouveau festival des arts de la scène que la Ville soutiendra à hauteur de 300 000 €.

La cinquième édition de la Semaine Digitale (#SDBX5) se déroulera au printemps 2016 autour d’une dimension culturelle renforcée. Un budget de 100 000 € lui sera consacré, notamment pour l’appel à projets artistiques à destination des acteurs du territoire, et plus largement de la grande Région Aquitaine, qui sera lancé fin 2015.

Au cœur du projet urbain, des institutions ouvertes qui rayonnent

Au Musée des Beaux-arts, deux grandes expositions seront proposées en 2016 : Bacchanale modernes ! au printemps suivie d’une exposition de gravures, L’Estampe visionnaire de Goya à Redon. 300 000 € de travaux sont par ailleurs inscrits en investissement pour l’amélioration de la conservation des œuvres (hygrométrie et température) dont l’installation de la climatisation, par le raccordement des installations au groupe froid de la Cité municipale, qui offrira également un meilleur confort aux visiteurs.

Le Musée des Arts décoratifs et du Design achèvera début 2016 le déménagement de ses réserves, jusqu’alors entreposées dans le bâtiment arrière, construit au XIXe siècle (ancienne prison). 200 000 € d’investissement sont inscrits au budget 2016 pour la transformation et la mise aux normes muséographiques de ce lieu. Cet espace libéré offrira de nouveaux espaces d’exposition qui seront inaugurés en 2016 avec une exposition majeure pour laquelle les négociations sont encore en cours.

Au Musée d’Aquitaine, quatre expositions seront inaugurées en 2016 dont, pendant l’été, L’Or des Akan. Un peuple africain au cœur du commerce mondial. 15e-19e siècle confirmant le rôle du Musée dans la reconnaissance et la valorisation des cultures du monde, et À la limite du hors jeu, exposition autour du football qui fera écho à l’Euro 2016. Le parcours permanent du Musée d’Aquitaine s’enrichira encore avec l’ouverture, prévue en 2017, des salles XXe siècle, qui offriront au public une nouvelle présentation des collections. 150 000 € d’investissement sont inscrits en 2016 (sur un coût total de 800 000 €) pour la conception de la muséographie et la cession des droits intellectuels afférent.

Plusieurs expositions jalonneront l’année 2016 au CAPC. Au printemps et durant l’été, une grande exposition sera consacrée à l’artiste féministe Américaine, Judy Chicago. Des coproductions seront présentées : Satellite, programme annuel d’expositions coproduit avec le Jeu de Paume, Paris et la FNAGP Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (printemps) puis Latoya Ruby Frazier, coproduite avec le Carré d’Art de Nîmes (été). Une exposition-présentation des collections du musée débutera à l’automne pour plusieurs mois. Enfin, une grande exposition, consacrée à la plasticienne italienne, Rosa Barba sera inaugurée fin 2016. 250 000 € d’investissement sont par ailleurs consacrés en 2016 par la Ville aux travaux de maintenance et de mise en sécurité du bâtiment.

Le rayonnement des musées municipaux est également permis par la richesse de leurs collections ; un budget d’acquisition d’œuvres de 100 000 € est dédié aux acquisitions en 2016, il sera complété en cours d’année grâce au reversement d’une partie des recettes de billetterie. À ces acquisitions effectuées à titre onéreux s’ajoutent, chaque année, d’importants dons d’œuvres, notamment en provenance des différentes sociétés d’Amis des musées. En complément de ce budget d’acquisitions, 100 000 € seront consacrés à des restaurations d’œuvres.

La Ville souhaite également la Base sous-marine comme lieu culturel exceptionnel en proposant à d’autres opérateurs d’y développer leurs activités. L’annexe demeurera un lieu d’exposition municipal et plusieurs expositions sont programmées en 2016 : une installation de l’artiste capillaire Charlie Le Mindu, une exposition photographique d’Evi keller et, au second semestre, un hommage au photographe suisse, René Burri. La Base sous-marine dispose pour ce faire d’un budget de fonctionnement total de 211 000 €.

Le nouveau Directeur Général de l’Opéra national de Bordeaux, Marc Minkowski, prendra ses fonctions en juin 2016. La dotation de la Ville à l’Institution s’élèvera, en 2016, à 15 647 900 € auxquels s’ajoutent les dépenses directement effectuées par la Ville en tant que propriétaire du Grand Théâtre (travaux de sécurité, aménagement de la salle Franklin, modernisation de la cage de scène).

Aux côtés des grandes institutions, la Ville continue à consacrer un budget important à la restauration des monuments historiques (1 210 000 € inscrits en 2016) et à la restauration des édifices patrimoniaux (360 000 € inscrits en 2016). Le rayonnement de la Ville de Bordeaux, dont la richesse patrimoniale est un atout majeur pour l’attractivité touristique de la Ville (laquelle abrite, après Paris, le plus de monuments historiques en France), impose également un maintien de ce patrimoine bâti.

Les opérations suivantes devraient être programmées en 2016 grâce à l’enveloppe de 300 000 € allouée :

– Restauration de la sacristie de l’église Saint-Seurin (coût d’opération : 400 000 €) ;

– Diagnostic pour le Temple des Chartrons (coût d’opération : 15 000 €) ;

– Restauration des fontaines de la Place Amédée Larrieu (coût d’opération : 280 000 €).

S’ajoute à ce programme plusieurs opérations importantes :

– 480 000 € pour la mise en sécurité de la flèche Saint-Michel. Le coût global des travaux de restauration de la tour issu du diagnostic, compris les améliorations des circulations dans le cadre de l’ouverture au public du site, s’élève à 14 000 000 € et cette première phase ne correspond qu’aux travaux de mise en sécurité d’urgence.

– 380 000 € (sur un coût total de 1 740 000 €) pour la poursuite des travaux de rénovation de la Bourse du travail. L’arrêt du chantier aurait des incidences sur l’état sanitaire du bâtiment et la sécurité du public, indépendamment de l’image de la gestion du chantier auprès des riverains.

Plusieurs édifices patrimoniaux, non protégés au titre des Monuments historiques, feront l’objet d’un suivi et d’interventions d’entretien et de réparation pour un montant global de 250 000 €.

Mieux articuler politiques culturelle et touristique

Le partenariat de la Ville avec l’Office de tourisme, autour du City Pass, sera renouvelé en 2016. Ce dispositif, qui s’adresse aux touristes, leur permet de bénéficier de plusieurs avantages lors de leur séjour à Bordeaux, et parmi ceux-là, d’entrer gratuitement dans les musées municipaux ; la Ville bénéficie en contrepartie d’un intéressement aux nombre de City Pass vendus. En 2014, ce partenariat a permis plus de 17 000 € de recettes ; elles seront vraisemblablement doublées en 2015. Ce sont par ailleurs plus de 10 000 visiteurs supplémentaires qui visitent chaque année les musées de la Ville.

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